CRPE : la réforme du concours 2026

CRPE : la réforme du concours 2026

La réforme du Concours de Recrutement de Professeur des Ecoles 2026 : les changements majeurs

La réforme du Concours de Recrutement des Professeurs des Écoles (CRPE) marque un tournant majeur dans l’accès au métier d’enseignant. Elle a été officiellement confirmée par décret publié au Journal officiel le 19 avril 2025. Présentée conjointement par la ministre de l’Éducation nationale Élisabeth Borne et François Bayrou, cette transformation historique prévoit le passage du niveau requis de bac+5 à bac+3. Cette évolution vise à répondre au défi de l’attractivité du métier d’enseignant tout en maintenant l’excellence de la formation.

ATTENTION : les informations sur les modalités d’examens précises ainsi que les aménagements sont des informations qui peuvent être amenés à changer lors de nouvelles communications du gouvernement sur la réforme. Nous vous invitons donc à prendre ces informations avec pincettes !

Les points clés de la réforme annoncée

La nouvelle licence professorat des écoles (LPE) ouvrira ses portes dès septembre 2026. Cette formation spécialisée permettra aux étudiants de suivre un parcours pluridisciplinaire adapté au métier d’enseignant dès Parcoursup.

Les lauréats bénéficieront d’une rémunération progressive pendant leur formation :

  • 1400€ nets mensuels en M1 comme élève fonctionnaire
  • 1800€ nets mensuels en M2 en tant que stagiaire

Pour les étudiants en L3 souhaitant passer le CRPE 2026, des modules spécifiques de préparation seront proposés dès septembre 2025. Ces modules incluront notamment des stages d’observation et une formation aux valeurs de la République.

Le coût de cette réforme est désormais chiffré :

  • 26 millions d’euros en 2026
  • 294 millions d’euros en 2027
  • 500 millions d’euros par an à partir de 2028

Le nouveau critère d’éligibilité : passage grâce au bac+3

Le passage au niveau bac+3 représente un changement radical dans le recrutement des professeurs des écoles. Une période transitoire s’étendra de 2026 à 2027, durant laquelle deux formats de concours coexisteront : un CRPE accessible dès la L3 et le format actuel à bac+5.

Les candidats titulaires d’une licence pourront s’inscrire aux épreuves d’admissibilité et d’admission du CRPE pour 2026. Cette mesure vise à élargir le vivier de candidats face à la pénurie d’enseignants constatée ces dernières années.

Les lauréats du nouveau concours à bac+3 intégreront ensuite un master professionnalisant de deux ans, combinant formation théorique et stages pratiques. Cette formation renforcée garantira leur montée en compétences progressive avant leur prise de poste définitive.

Il y aura donc une formation renforcée post-concours. Les lauréats du concours à bac+3 suivront un master professionnalisant de deux ans incluant :

  • 12 semaines de stages d’observation et de « pratiques accompagnées » en M1
  • Une alternance entre université et terrain en M2 avec un mi-temps en responsabilité
  • Un tutorat renforcé par des enseignants expérimentés

Double format de concours 2026-2027

Le décret officiel prévoit une période transitoire avec deux voies d’accès parallèles :

  • Le nouveau CRPE accessible dès la L3 (printemps 2026)
  • L’ancien format maintenu pour les titulaires d’un master (sessions 2026 et 2027)

Cette coexistence prendra fin en 2028, où seul le nouveau concours à bac+3 sera maintenu. L’agrégation n’est pas concernée par cette réforme.

Les dates importantes de la réforme 2026

Le calendrier de la réforme s’organise autour de plusieurs échéances majeures. Les inscriptions au CRPE 2026 débuteront dès octobre 2025, avec une clôture prévue mi-novembre 2025.

Les épreuves écrites d’admissibilité se tiendront en avril 2026, tandis que les oraux d’admission auront lieu entre mai et juin 2026. Les résultats définitifs seront communiqués mi-juin 2026.

Pour les candidats du Master MEEF, une session exceptionnelle permettra de passer les épreuves d’admissibilité au printemps 2026. Les étudiants en L3 pourront, quant à eux, s’inscrire dès septembre 2025 aux modules préparatoires spécifiques, pour se préparer aux épreuves d’avril 2026.

Calendrier officiel de mise en œuvre

  • Septembre 2025 : Ouverture des modules préparatoires pour les L3
  • Rentrée 2026 : Lancement des nouvelles licences LPPE
  • Printemps 2026 : Première session du nouveau concours (admissibilité en avril, admission en mai-juin) avec en parallèle le voies de concours actuelles
  • 2026-2027 : Période transitoire avec double format
  • 2028 : Généralisation du nouveau format unique

Comment va évoluer le programme du concours ?

La refonte du programme accorde une place centrale aux savoirs disciplinaires fondamentaux. Le français et les mathématiques représenteront désormais 60% de l’évaluation globale, avec un accent particulier sur la phonologie et la résolution de problèmes. Pour l’instant, il est prévu dans la réforme de fusionner les deux épreuves pour n’en faire qu’une seule contenant des mathématiques et du français.

Les autres matières verraient leur périmètre redéfini. L’histoire-géographie intègrerait des questions sur le développement durable, tandis que les sciences adopteraient une approche expérimentale renforcée. Un nouveau module sur le numérique éducatif ferait aussi son apparition.

Le volet pédagogique évoluerait vers une évaluation plus pratique. Les candidats devront démontrer leur capacité à concevoir des séquences d’apprentissage adaptées aux différents cycles. Une attention particulière sera portée à la gestion de l’hétérogénéité des classes et aux méthodes d’évaluation des élèves.

De ce qui a été communiqué pour le moment, l’épreuve d’application contiendrait peut-être les APSA, qui deviendrait donc une nouvelle matière de choix entre l’art, l’histoire-géographie-EMC et les sciences et technologie.

Pour les épreuves orales, nous aurions toujours 2 épreuves orales de leçon et d’entretien mais re-modeler :

  • l’épreuve de leçon permettra de faire un choix entre le français ou les mathématiques et de ne plus traiter les deux matières comme dans le concours actuel.
  • l’épreuve d’entretien contiendra toujours la sous-épreuve de motivation et celle de CSE (engagement, transmission, service public, EPS)

En définitif voici les nouvelles exigences académiques. Le décret fixe des prérequis renforcés :

  • Maîtrise approfondie des savoirs fondamentaux
  • Compétences numériques certifiées
  • Niveau B2 obligatoire en langue vivante
  • Engagement de servir l’Éducation nationale pendant 4 ans minimum

Les nouvelles épreuves du CRPE

La structure des épreuves du CRPE 2026 évolue vers un format plus compact. Les candidats passeront désormais deux épreuves écrites d’admissibilité au lieu de trois, avec une durée totale maintenue à 5 heures.

Un nouveau format d’oral fait son apparition : la mise en situation professionnelle. Cette épreuve de 45 minutes permet aux candidats de démontrer leur aptitude à gérer une classe à partir d’un cas pratique. Le jury évalue notamment la réactivité face aux situations imprévues et la capacité à proposer des solutions adaptées.

L’épreuve de langue vivante devient facultative mais apporte des points bonus. Les candidats choisissent entre l’anglais, l’allemand, l’espagnol ou l’italien pour une présentation de 20 minutes suivie d’un échange avec le jury.

La formation des enseignants repensée

La nouvelle architecture de formation s’articule autour d’un parcours progressif vers le métier d’enseignant. Les étudiants bénéficieront d’une immersion renforcée en classe avec 12 semaines de stage en M1, réparties sur l’année.

Un accent particulier sera mis sur la maîtrise des savoirs fondamentaux. Les futurs professeurs suivront des modules intensifs en français et mathématiques, complétés par des ateliers pratiques sur la gestion de classe et la différenciation pédagogique.

Le M2 prévoit une alternance entre université et terrain, avec une présence en école à mi-temps. Les étudiants seront accompagnés par des tuteurs expérimentés qui les guideront dans leur pratique professionnelle. Cette approche garantit une meilleure préparation aux réalités du métier d’enseignant.

Élisabeth Borne détaille la réforme

La ministre de l’Éducation nationale a présenté sa vision le 28 mars 2025. L’objectif principal vise à renforcer l’attractivité du métier d’enseignant tout en garantissant l’excellence de la formation.

Élisabeth Borne mise sur une rémunération attractive dès la formation : 1400 euros nets mensuels en M1 comme élève fonctionnaire, puis 1800 euros en M2 en tant que stagiaire. Cette mesure s’accompagne d’un engagement de 4 ans minimum dans l’Éducation nationale.

La ministre souligne l’importance du tutorat renforcé pendant la formation. Les futurs enseignants bénéficieront d’un accompagnement personnalisé par des professeurs chevronnés, une approche inspirée du modèle des anciennes écoles normales.

La position de l’Education nationale

L’Education nationale adopte une approche pragmatique dans la mise en œuvre de cette réforme. Sa priorité s’articule autour du renforcement des compétences pédagogiques dès la licence, avec un accent particulier sur la pratique en classe.

Le ministère déploie un dispositif d’accompagnement des universités pour la création des nouvelles licences LPPE. Une équipe dédiée supervise la transition vers ce nouveau modèle de formation, garantissant une harmonisation nationale des programmes.

Face aux préoccupations des syndicats concernant le niveau de formation, l’institution souligne la mise en place d’évaluations régulières des compétences acquises. Un comité de pilotage national assurera le suivi qualitatif de cette transformation majeure du recrutement enseignant.

Du master à la licence : le grand changement

Ce basculement historique du niveau Master vers la Licence représente une transformation majeure du parcours de formation. À partir de 2026, les étudiants pourront accéder au CRPE dès l’obtention de leur L3, contre un M2 auparavant.

Les statistiques révèlent l’ampleur du changement : le nombre d’années d’études passe de 5 à 3 ans avant le concours. Un gain de temps précieux qui permet une entrée plus rapide dans le métier. La rémunération démarre également plus tôt, avec 1400€ nets mensuels dès le M1.

Les nouvelles licences professionnalisantes intègrent désormais 12 semaines de stages réparties sur 3 ans. Un modèle qui s’inspire des meilleures pratiques européennes, notamment finlandaises, où la formation pratique occupe une place centrale dès la licence.

Candidats libres : ce qui change pour vous

La nouvelle version du CRPE 2026 maintient l’accès aux candidats libres, avec des aménagements spécifiques. Les personnes en reconversion professionnelle conservent leur éligibilité au concours actuel jusqu’en 2027, offrant une période d’adaptation confortable.

Un système de validation des acquis professionnels enrichit le parcours des candidats libres. Cette reconnaissance valorise leurs expériences antérieures dans l’évaluation finale.

Les modules de préparation s’adaptent aux contraintes des candidats autonomes. Des ressources numériques dédiées et des sessions de coaching à distance complètent le dispositif traditionnel.

La réforme prévoit également des temps d’immersion en classe plus souples pour les candidats libres, permettant une meilleure conciliation avec leur activité professionnelle. Des conventions simplifiées avec les établissements scolaires facilitent ces mises en situation pratiques.

Les mesures spécifiques pour les candidats en reconversion

Les candidats en reconversion professionnelle conservent leur accès au format actuel du concours jusqu’en 2027. Un système de validation des acquis professionnels est mis en place pour valoriser les expériences antérieures.

Le décret officiel et ses implications

L’arrêté ministériel fixe des exigences académiques renforcées : maîtrise approfondie des savoirs disciplinaires, compétences numériques certifiées et niveau B2 obligatoire en langue vivante. Le Conseil d’état a validé ces nouvelles dispositions le 15 mars 2025.

Un comité national de suivi supervisera l’application du décret. Composé d’experts universitaires, de représentants syndicaux et de l’administration, ce comité rendra des rapports trimestriels sur l’avancement de la mise en œuvre.

Les mesures transitoires 2025-2027

La période transitoire s’organise autour de deux formats de concours parallèles. Les candidats titulaires d’un master conservent l’accès au CRPE actuel jusqu’en 2027, tandis que les étudiants en L3 peuvent opter pour le nouveau format dès 2026.

Un dispositif d’accompagnement spécifique se met en place pour les universités. Les équipes pédagogiques bénéficient de formations adaptées pour préparer cette transition, avec des sessions de travail collaboratif entre établissements.

Les premiers modules préparatoires au nouveau CRPE démarrent en septembre 2025. Les étudiants peuvent ainsi expérimenter le format rénové tout en conservant la possibilité de passer l’ancien concours. Cette souplesse garantit une adaptation progressive aux nouvelles exigences du métier d’enseignant.

Quel CRPE est le plus difficile ?

Le niveau de difficulté du CRPE varie considérablement selon les académies. À Versailles, le taux de réussite atteint 73% des candidats présents, tandis qu’en Polynésie, seuls 12% des participants décrochent le concours.

Cette disparité s’explique par le nombre de postes proposés dans chaque zone géographique. Par exemple, l’académie de Créteil offre davantage d’opportunités, avec un seuil d’admission plus accessible que dans les régions très demandées comme Bordeaux.

Les épreuves orales représentent souvent l’obstacle majeur pour les candidats. La présentation devant le jury demande une excellente maîtrise des savoirs disciplinaires et une capacité d’expression claire. Un candidat peut exceller à l’écrit mais échouer lors de cette étape décisive.

Quelle moyenne pour être admissible au CRPE ?

La moyenne d’admissibilité au CRPE fluctue chaque année en fonction du nombre de postes à pourvoir. À titre d’exemple, lors de la session 2024, le seuil minimal se situait autour de 9,5/20 dans certaines académies déficitaires comme Créteil, contre 13/20 dans les zones plus attractives.

Un candidat doit obtenir la note minimale requise aux trois épreuves écrites pour accéder aux oraux. La réforme 2026 maintient ce principe fondamental, même avec l’ouverture du concours au niveau licence.

Les académies ajustent leurs barèmes d’admissibilité pour sélectionner environ trois fois plus de candidats que de postes disponibles. Cette pratique garantit un vivier suffisant pour les épreuves orales d’admission.

Cette réforme historique, validée par le Conseil d’État, marque un tournant majeur dans le recrutement des enseignants. Le ministère met en place un comité national de suivi pour garantir une transition réussie vers ce nouveau modèle de formation.

[NB : cette page a été mise à jour le 07/05/25 par Calypso, experte du CRPE]

Discutez de votre projet avec une conseillère.

Tout de suite
par téléphone

01 87 66 61 81

Plus tard
au moment qui vous arrange

Je prends RDV


de 9h à 20h en semaine et de 10h à 18h le samedi

Ou laissez-nous vos coordonnées pour que nous vous rappelions